vendredi 19 février 2016

Les élections présidentielles de 2016



Suite à la volonté de sécession des îles d’Anjouan et de Mohéli, une nouvelle constitution a été adoptée en 2001. Elle prévoit que la présidence du gouvernement de l’Union soit tour à tour attribuée à une des 4 îles de l’archipel (Mayotte est inclus dans le nombre puisque l’Union des Comores ne reconnaît pas son indépendance). Pour information, le président actuel, Dhoinine IKILILOU (oui, oui, celui qui gâche les photos historiques, cf. infra) est mohélien.


En 2016, la présidence aurait dû échoir à un représentant de Mayotte, mais les choses étant ce qu’elles sont, il a été décidé de passer un tour et de donner la présidence à la Grande Comore.

Après la tentative ratée de passage en force de l’ancien président SAMBI – un anjouanais, qui a essayé de remettre en cause le concept de présidence tournante –, les choses sont rentrées dans l’ordre et 25 candidatures ont officiellement été validées par la Cour constitutionnelle. Pour les plus curieux, la liste officielle est disponible sur le site de la CENI (la commission électorale nationale indépendante ; http://www.cenicomores.km/). 

Sur les 25, seule une petite poignée est crédible : l’ex-président Azali Assoumani qui a déjà dirigé les Comores de 2002 à 2006. Il est le leader de la Convention pour le renouveau des Comores (CRC), parti qu’il a fondé en 2000. Il fait la course en tête avec Me Fahmi Saïd Ibrahim qui est le candidat du parti Juwa (Soleil), et avec Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou, l’actuel ministre des Finances qui représente l’actuel parti au pouvoir l’UPDC (Union pour le développement des Comores).


affiches de campagnes - photo d'Ibrahim Youssouf pour l'AFP

Le 1er tour aura lieu ce dimanche 21 février et uniquement à Grande Comore (soit environ la ½ des électeurs potentiels). Ce 1er tour, permettra de sélectionner 3 candidats pour lesquels les autres îles pourront voter lors du second tour en avril.

Les principaux débats qui agitent ces élections sont les coupures récurrentes d’eau et d’électricité, l’accès aux soins – El-Maarouf, l’hôpital principal du pays est dans un état catastrophique ; et en fond, Mayotte.
L’éducation, qui a quelques exceptions près (école française et école Abdoulhamid) est d’un niveau déplorable, le chômage endémique et la religion (et la radicalisation) semblent être des sujets très secondaires que les candidats n’abordent qu’avec les médias occidentaux.

Pour plus d’informations, vous pouvez vous rendre sur le site de RFI, sur celui de la chaine Outre-mer première (http://www.la1ere.fr/recherche/comores) et sur le site de Jeune Afrique (http://www.jeuneafrique.com/pays/comores/). Vous pouvez également visiter les sites des deux seuls journaux comoriens à être présent sur internet : Al-Watwan (http://www.alwatwan.net/) et la Gazette des Comores (http://www.lagazettedescomores.com/).
Enfin, il y a les blogs d’actualités mais ceux-ci étant souvent très orientés, je vous laisse les chercher tout seuls comme des grands pour ne pas vous influencer.

3 commentaires:

Compagnon Idéal a dit…

coupure d'eau et électricité, éducation déplorable, chomage, religion omni-présente... je pourrais croire que tu parle du Burundi là... ;)

Mzungu a dit…

Les Comores, en ce moment, c'est quand même un peu plus calme...

leptitlu a dit…

Léon, reviens, on a les mêmes à la maison !

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