Suite à la volonté de sécession
des îles d’Anjouan et de Mohéli, une nouvelle constitution a été adoptée
en 2001. Elle prévoit que la présidence du gouvernement de l’Union soit
tour à tour attribuée à une des 4 îles de l’archipel (Mayotte est inclus dans
le nombre puisque l’Union des Comores ne reconnaît pas son indépendance). Pour
information, le président actuel, Dhoinine IKILILOU (oui, oui, celui qui gâche
les photos historiques, cf. infra) est mohélien.
En 2016, la présidence aurait dû
échoir à un représentant de Mayotte, mais les choses étant ce qu’elles sont, il
a été décidé de passer un tour et de donner la présidence à la Grande Comore.
Après la tentative ratée de
passage en force de l’ancien président SAMBI – un anjouanais, qui a essayé
de remettre en cause le concept de présidence tournante –, les choses sont
rentrées dans l’ordre et 25 candidatures ont officiellement été validées par la
Cour constitutionnelle. Pour les plus curieux, la liste officielle est
disponible sur le site de la CENI (la commission électorale nationale
indépendante ; http://www.cenicomores.km/).
Sur les 25, seule une petite
poignée est crédible : l’ex-président Azali Assoumani qui a déjà dirigé
les Comores de 2002 à 2006. Il est le leader de la Convention pour le renouveau
des Comores (CRC), parti qu’il a fondé en 2000. Il fait la course en tête avec Me Fahmi Saïd Ibrahim qui est le candidat du parti
Juwa (Soleil), et avec Mohamed Ali Soilihi alias
Mamadou, l’actuel ministre des Finances qui représente l’actuel parti au
pouvoir l’UPDC (Union pour le développement des Comores).
affiches de campagnes - photo d'Ibrahim Youssouf pour l'AFP |
Le 1er tour aura lieu ce dimanche
21 février et uniquement à Grande Comore (soit environ la ½ des électeurs
potentiels). Ce 1er tour, permettra de sélectionner 3 candidats pour
lesquels les autres îles pourront voter lors du second tour en avril.
Les principaux débats qui agitent
ces élections sont les coupures récurrentes d’eau et d’électricité, l’accès aux
soins – El-Maarouf, l’hôpital principal du pays est dans un état
catastrophique ; et en fond, Mayotte.
L’éducation, qui a quelques
exceptions près (école française et école Abdoulhamid) est d’un niveau
déplorable, le chômage endémique et la religion (et la radicalisation) semblent
être des sujets très secondaires que les candidats n’abordent qu’avec les
médias occidentaux.
Pour plus d’informations, vous
pouvez vous rendre sur le site de RFI, sur celui de la chaine Outre-mer
première (http://www.la1ere.fr/recherche/comores)
et sur le site de Jeune Afrique (http://www.jeuneafrique.com/pays/comores/).
Vous pouvez également visiter les sites des deux seuls journaux comoriens à
être présent sur internet : Al-Watwan (http://www.alwatwan.net/)
et la Gazette des Comores (http://www.lagazettedescomores.com/).
Enfin, il y a les blogs d’actualités
mais ceux-ci étant souvent très orientés, je vous laisse les chercher tout
seuls comme des grands pour ne pas vous influencer.